Société Royale " Les Echos de la Vallée de la Hoëgne "

Association Sans But Lucratif

Solwaster

4845        Sart - Jalhay

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Au fil des eaux
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LA FORET

Elle est toujours bien là ! Elle s'étend loin, jusqu'au plateau de la Baraque Michel. Ses fagnes ont malheureusement été rongées par les plantations envahissantes d'épicéas. Si l'on trouve encore en abondance myrtilles, airelles et linaigrettes, la flore si caractéristique de la fagne a presque disparu du territoire de Solwaster ...

Là est encore le refuge des cerfs, des biches, des chevreuils que l'on peut surprendre, surtout à l'arrière saison jusque dans les pâturages, là haut près de la forêt. Y a-t-il encore des martres, des fouines, des blaireaux, des chats sauvages, des renards même ? Jadis ils étaient très nombreux. Mais depuis tant d'années, ils ont été pourchassés (la rage a toujours fait peur). Il semble qu'ils sont devenus bien rares, si tant est qu'on puisse encore en rencontrer. Le lièvre, le lapin ne sont pas semble-t-il, très prolifiques. Quant aux oiseaux rapaces tout comme le coq de bruyère si fréquent il n'y a guère, vous aurez beaucoup de chance si vous en rencontrez. Même la truite a disparu de nos ruisseaux; on attribue cette disparition aux grands incendies qui périodiquement ont décimé nos fagnes surtout celui de 1911.

AU FIL DES EAUX

LA HOEGNE !

Qui ne connaît ce nom évocateur de mystère ...

Affluent de la Vesdre, elle coule dans toute sa beauté et son mystère au pied de notre village. Elle fait la séparation de notre paroisse avec celle de Sart. Dans son cours supérieur, elle se forme de deux ruisselets : le ru de la Baraque et le Poleur. C'est à son entrée sur la commune de Sart, qu'elle prend le nom de Hoëgne. Trop connue pour être ici décrite. Les promenades qui partent vers l'amont comme vers l'aval à partir du Moulin THOREZ blotti à son bord, sont splendides. Moulin Thorez, ou plutôt ce qu'il en reste, si accueillant il n'y à guère a maintenant retrouvé son activité première. Pourtant, il conserve un charme idyllique, et semble rêver encore aux " loumerottes " qui, disait-on, se transformaient en jolies filles, à la robe verdâtre, couleur de lune ... Le pont enjambe la rivière au bas du Roslin; il porte la route qui conduit à l'église de Solwaster.

A partir de là, à peu près, contrastant avec son cours tumultueux de l'amont, notre rivière longe la pente à pic des bois du Roslin, puis paresseusement s'en va vers Parfondbois. C'est là, sur sa rive gauche, que l'on peut encore voir les anciennes ardoisières, tandis qu'en face, dans les prés marécageux, on extrait la tourbe qui sert aux bains de Spa. Après Parfondbois, la Hoëgne s'en va vers  le Moulin de Sart.

La Hoëgne a aussi ses affluents ...  la SAWE et la STATTE.

La Sawe naît au haut plateau, un peu en dessous de l'ancien Vivier. Les viviers d'origines contestées, donc mystérieuses datent probablement des temps les plus reculés, de la période postglaciaire, il y a plusieurs milliers d'années. Notre Sawe coule en bordure de la forêt domaniale de Gospinal elle fait bientôt la limite avec la paroisse de Jalhay qui perche au delà de la Forêt.

La Statte est toute entière de Solwaster. Elle prend naissance au sein de la mystérieuse forêt. Ses eaux sortent de Wihonfagne et des rus de Rondfahay. Elle coule ses eaux glacées sous le couvert des grands arbres, forment les " Cascades des Nutons " : nom bien prétentieux pour des cascatelles hautes de 3 mètres ! Elle mouille plus bas le pied du " Rocher de Bilisse " tout vert de sa robe de mousse. Puis, à travers prés fleuris, elle court se joindre à la Sawe pour se jeter avec elle dans la Hoëgne, à Parfondbois. Ces deux rus restent, malgré un grand nombre de promeneurs, d'une vraie sauvagerie, et d'un romantisme à faire rêver ...

( D'après un texte de l'Abbé DURIEUX )